Tressages de jonc

Tressages de jonc

Contrairement aux autres activités artisanales typiquement salentines, l’art des tressages en jonc est disparue à cause de la bonification des zones côtières où étaient présents les cannes et les joncs. Avec cette activité on réalisait des paniers pour la récolte des fruits ou des récipients nommés fische qui étaient utilisés pour faire égoutter l’eau de la ricotta et de la giuncata (fromage des Pouilles typique frais).

Aujourd’hui les tressages sont réalisés aussi avec les vinchi, c’est-à-dire les jeunes branches d’olivier qui s’adaptent à ce travail. Un des quelques centres salentins dans lesquels cette activité est encore diffuse est Acquarica del Capo, près de S. Maria di Leuca.

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Entre la Première et la Deuxième Guerre Mondiale 1918-1939/45

Entre la Première et la Deuxième Guerre Mondiale 1918-1939/45

Pour ces quelques soldats qui réussirent à revenir de la guerre la déception fut énorme, puisque au lieu de trouver le morceau de terre promis, ils devinrent les protagonistes d’un après-guerre caractérisé par la faim et le chômage. En addition à cette grave situation, les partis ne réussirent pas à orienter les masses puisque la gauche était encore liée à une conception libérale de l’État, la droit historique se préoccupait de sauvegarder les intérêts des corporations pendant que le parti catholique, placé au centre de la disposition politique nationale, était encore à la recherche d’une propre identité culturelle. Il n’est pas difficile donc de comprendre comment dans cette situation le fascisme, qui dans le reste du Midi commença à se développer seulement après la marche sur Rome, dans les Pouilles par contre, s’était déjà enraciné depuis beaucoup d’années.

Ce fut au cours de ces années qu’un des plus grands problèmes des Pouilles fut résolu : l’absence d’eau. En effet la construction de l’aqueduc Des Pouilles commencée en 1902 avec un projet limité à l’utilisation des sources di Capo Sele de la part de 52 communes, porta au cours de l’été 1915 à Bari, et précisément en Piazza Umberto, à celui qui fut défini par Dannunzio le premier superbo zampillo. En 1923, grâce à des allocations supplémentaires de fonds, le nombre des communes fournisseuses s’étendit à 118 et simultanément une loi appropriée instituait l’Organisme Autonome Aqueduc Des Pouilles, qui confiait à Cesare Brunetti, la réalisation de l’Immeuble de l’Aqueduc à Bari.

En 1922 le Ministre de l’Instruction  Publique accueillit le projet de Loi Marini qui prévoyait l’institution d’une université des Études à Bari qui inaugura sa première année académique au mois de mai 1925. Ainsi naquit l’Organisme Des Pouilles pour la Culture Populaire et l’éducation Professionnelle qui défendait le droit à l’étude et à l’assistance scolaire avec le but de contribuer à une diffusion de la culture.

En 1930, Vittorio Emanuele III inaugurait la Fiera del Levante qui se révélera un pôle de développement économique et social des Pouilles.

Entre les années Trente et Quarante l’économie des Pouilles était au collapsus et parmi les quelques initiatives sociales entreprises il y avait les travaux de bonification.

De l’unité d’Italie à la Première Guerre Mondiale 1860-1918 – Pouilles

De l’unité d’Italie à la Première Guerre Mondiale 1860-1918 – Pouilles

Au mois de septembre 1860 pendant que les premiers garibaldiens guidés par Liborio Romano entraient dans les Pouilles, Giuseppe Garibaldi faisait son entrée triomphale à Naples. Dans ces mêmes heures les régiments bourbons furent définitivement battus par les garibaldiens sur le Volturno le 7 octobre, et par les Piémontais sur le Garigliano le 31 du même mois. Aussi dans ce cas toute  la population des Pouilles participa marginalement au mouvement qui porta à l’unité d’Italie même si au cours du référendum du 21 octobre 1860 elle exprima clairement sa volonté unitaire à propos de la maison Savoie qui permit à Vittorio Emanuele II de devenir le premier roi d’ Italie. Un des premiers photo-pouilles_112problèmes que le nouvel état unitaire dut affronter fut celui du brigandage méridional particulièrement actif dans la Basilicate et les Pouilles, qui fut résolu avec la loi Pica de 1863 qui mit presque toute l’Italie méridionale dans un état de siège en déterminant la défaite du brigandage en 1865.

Le 9 juin 1863 la Chambre de Commerce de Bari fut fondée et l’année suivante le chemin de fer de l’Adriatique fut activé: D’abord le parcours Bari-Brindisi puis celui Bari-Tarente, le Foggia-Naples et finalement le Lecce-Bologne.

Dans le secteur journalistique les éditoriaux et les journaux se multiplièrent: en 1887 à Trani naquit La rassegna pugliese et l’année suivante à Putignano une petite maison la Giuseppe Laterza e Figli qui successivement s’établit à Bari et qui décolla comme maison d’édition aux débuts du siècle quand Benedetto Croce lui confiera l’édition de ses propres œuvres et du magazine La critica.

En 1887 on publia le premier numéro du Corriere delle Puglie imprimé dans une petite imprimerie de Bari qui fut absorbée par la Gazzetta di Puglia qui aurait à son tour changé son nom en Gazzetta del Mezzogiorno.

Aussi l’instruction scolaire qui comptait dans les Pouilles le 70 % d’analphabètes, subit une légère amélioration qui fut accompagnée par la naissance d’écoles de degré plus élevé finalisées à la naissance d’un nouveau groupe dirigeant plus préparé.

Après beaucoup de signaux positifs, en 1888, une augmentation des tarifs douaniers appliqués à la France comporta dans notre région l’interruption des exportations des vins qui eut comme conséquence immédiate la reprise de l’émigration, la diffusion de l’usure avec la faillite de beaucoup de banques privées et l’instabilité de celles publiques. Malgré les progrès atteints jusqu’à cette période la région sembla être retournée en arrière de siècles et au milieu de cette désolation et pauvreté un événement heureux fut déterminé par Pietro Mascagni, directeur de la fanfare de Cerignola, qui en 1889, après avoir gagné le prix de musique Sonzogno avec l’œuvre Cavaleria Rusticana, obtint un succès considérable au niveau national.

Un an plus tard la situation fut empirée par l’augmentation du prix du pain qui arriva à 40 centimes au kg, un prix très haut si on considère que la paye journalière moyenne d’un ouvrier n’atteignait pas 60 centimes. Ceci porta la population, exaspérée pour les mauvaises conditions de vie, à la soi-disant révolte de la farine qui concerna un peu toute la région mais qui fut durement réprimée par l’intervention de l’armée du général Pelloux.

D’un point de vue territorial la Première Guerre Mondiale n’intéressa pas directement la région si on exclut le bombardement autrichien sur Bari le 24 mai 1916 qui provoqua la mort de 18 civils et l’implication du port de Tarente qui servit d’abri à la flotte italienne.

Nombreuses furent par contre les conséquences en relation à la participation de la population au conflit: beaucoup de jeunes partirent sans jamais retourner à leurs maisons.

Les Pouilles dans l’ âge moderne

Les Pouilles dans l’ âge moderne

En 1504 le Traité de Lyon attribua la possession du Royaume de Naples à l’Espagne. Mais la domination espagnole dans les Pouilles fut mise en discussion après vingt-cinq ans, aux temps de la guerre entre Charle V roi d’Espagne et François Ier roi de France. Pendant que la première guerre entre les deux souverains qui s’était terminée avec les batailles de Cerignola et Garigliano n’avait pas causé des gros dommages, la deuxième, rappelée comme la guerre du Lotrecco, fut menée avec une férocité dévastatrice et au-delà du grand nombre de victimes, elle condamna à la misère la population, en détruisant de nombreuses villes.

En 1529 avec la paix de Cambrai, dite aussi paix des deux dames pour le rôle déterminant revêtu par Marguerite d’Autriche, tante de Charles V et Luisa de la Savoie mère de François Ier, les deux souverains se divisèrent les respectives sphères d’influence en établissant que les Pouilles devaient rester un territoire espagnol. Successivement la région fut divisée en trois provinces: Capitanata ou Daunia, Terre de Bari et Terre d’Otranto.

Mais les premières années de domination espagnole sont rappelées surtout parce que concomitantes avec les soudaines incursions turques sur nos côtes. Les envahisseurs au-delà de piller nos terres et nos sanctuaires enlevaient la population pour la revendre au marché des esclaves.

Parmi les expéditions les plus féroces il y avait celle de Kireddin dit le Barbarossa qui en 1543, après avoir franchi le détroit des Dardanelli, occupa Valona avec l’intention d’envahir les Pouilles. Ayant su que Brindisi et Otranto étaient bien protégés, il occupa la ville de Castro qui fut incendiée et réduite à un tas de décombres. L’année suivante ce fut le tour de Castro qui cependant sut résister au siège et combattre les Turcs. En 1554 ce fut le tour de Vieste dans laquelle les Turcs en renouvellent la barbarie otrantine de 1480, firent un grand massacre des habitants en égorgeant sans miséricorde hommes, femmes, vieux et enfants. À ce point Charles V intervint, même si en retard, en élevant Vieste à ville royale, en développant la force militaire et en ordonnant la construction d’une centaines de tours côtières de repérage.

photo-pouilles_118En 1571 à Lepanto, la flotte de la Ligue Sainte, formée par l’Espagne, Venise et le Pape infligea une dure défaite aux Turcs qui même si non décisive, limita considérablement leur présence dans la Méditerranée. En effet le 14 septembre 1594, une centaine de navires guidés par Sinam Bassà Cicala attaquèrent Tarente de l’embouchure du fleuve Taras de laquelle ils entrèrent à l’intérieur en détruisant beaucoup de quartiers dépourvus de défense, mais ils furent battus par les défenseurs. À ce point les Turcs tentèrent de conquérir Tarente en l’attaquant de la mer, mais aussi cette tentative résulta inutile. Ils se déplacèrent donc à l’intérieur mais arrivés jusqu’aux murailles de Massacra ils furent obligés à la fuite, à cause de l’intervention du marquis Carlo d’Avalos.

Contrôlé et limité le danger turc, à la moitié du siècle, en 1647, un autre événement secoua les populations des Pouilles. Une forte aggravation fiscale sur la production du grain et une série de désordres furent la cause d’une révolte qui, partie de Naples et guidée par Tommaso Aniello, dit Masaniello , trouva dans les Pouilles un terrain fertile et elle fournit le prétexte pour de nombreuses tentatives de renversement du gouvernement espagnol. Cependant la rébellion termina encore avant de naître parce que la monarchie espagnole et le baronnage napolitain unirent leurs forces en réussissant ainsi à porter la situation sous leur contrôle.

Pendant la domination espagnole la région fut en outre frappée par de graves calamités naturelles, telles que par exemple la famine de 1622 due à une récolte insuffisante et la peste qui en 1656 frappa toute l’Italie et aussi la ville de Bari qui compta 12000 morts, celle d’Andria avec 14000 morts et Trani avec 12000 morts.

Un aspect important qui doit être cité est que même si pendant cette domination les manifestations culturelles et artistiques nées dans les Pouilles furent rares, cependant ce fut dans cette période que le Baroque de Lecce, qui au cours des siècles a laissé une empreinte unique à la ville de Lecce, naquit.

Avec Charles III de Bourbon, fils de Filippo V d’Espagne et d’Elisabetta Farnese, qui en 1735 assuma le titre de roi des Deux Sicile, le Royaume traversa une période très féconde. Le nouveau gouvernement, inspiré aux théories des Lumières à l’époque dominantes, mit en œuvre une politique réformatrice qui contribua à la naissance d’une véritable école qui se forma autour d’un groupe d’intellectuels parmi lesquels il y avait de nombreux représentants des Pouilles. Parmi les historiens nous citons le neretino Gian Battista Tafuri et l’archiprêtre de Brindisi Annibale De Leo; parmi les économistes Giuseppe Maria Galanti auteur de « Description géographique et politique des deux Siciles » et le gallipolin Filippo Maria Briganti; parmi les juristes Nicolò Fraggianni de Barletta et Giuseppe Maria Giovene de Molfetta.

En 1799 les principes proclamés pendant la Révolution Française arrivèrent aussi à Naples où la République parthénopéenne fut proclamée et le roi Ferdinand IV fut obligé à fuir à Palerme. Dans quelques communes des Pouilles les forces de la réaction des bourbons prévalurent pendant qu’en d’autres celles modérées d’une bourgeoisie isolée eurent l’avantage. Il y avait partout des situations locales de conflits qui explosaient avec une férocité inouïe, comme à Trani où de véritables massacres se vérifiaient dans les rues de la ville. La République parthénopéenne termina avec l’expédition militaire voulue par Ferdinand IV et guidée par le cardinal Fabrizio Ruffo qui avait le devoir de rétablir la monarchie.

Les républicains napolitains qui devaient tenir tête soit à l’armée monarchique soit aux lazzaroni acceptèrent les conditions de reddition offertes par le cardinal, avec la promesse d’avoir la vie sauve. Mais après avoir occupé la ville, les sanfedisti firent revenir les Bourbons qui mirent en œuvre une dure répression en envoyant à l’échafaud cent patriotes.

En 1805 la victoire d’Austerliz permit à Napoléon de renforcer son pouvoir en Europe pendant que son frère Giuseppe Bonaparte, soutenu par une armée de 80.000 hommes, s’installait à Naples, mais quand il fut rappelé par Napoléon pour soutenir la couronne de l’Espagne il céda sa place au beau-frère Gioacchino Murat qui en quelques années réalisa des transformations économiques et sociales qui normalement auraient demandé des siècles. Avant tout, il procéda à la suppression du féodalisme, il adopta une série de mesures concernant le fractionnement des latifundiums, les répartitions domaniales et la révision de l’ordre fiscal et il annula les servitudes foncières. Gioacchino bannit les derniers Jésuites qui abandonnèrent les collèges de Bari, Barletta, Lecce et Oria et il remplaça tous les impôts avec un seul, la contribution foncière. Il fit mettre en chantier le parcours Bari-Lecce et celui Bari-Taranto, il agrandit le réseau routier entre Foggia et les autres villes de la Capitanata et il mit en œuvre un plan d’alphabétisation obligatoire pour tous les jeunes du Royaume qui cependant échoua soit à cause de l’opposition du clergé qui a été privé du monopole de l’instruction soit à cause de l’ignorance des parents. La campagne de Russie marqua la fin de son aventure politique puisque malgré sa tentative de prendre les distances de Napoléon, il fut capturé comme imposteur et fusillé à Pizzo Calabro.

Avec la défaite de Napoléon, l’âge de la Restauration commençait, c’est-à-dire de la reconstitution du vieil ordre européen, interprété soit comme restauration des souverains détrônés soit des hiérarchies sociales et des moyens de gouverner typiques de l’ancien régime. Ceci porta au retour des Bourbons et en particulier de Ferdinand IV roi de Naples et de Sicile qui, pour l’occasion, assuma le nom de Ferdinand Ier Roi des deux Siciles. Mais à part cette nouvelle dénomination, rien ne changea relativement à la façon de gouverner puisque le roi nomma ministre de police l’impitoyable Antonio Capace Minatolo, prince de Canosa, qui fonda son régime policier sur la terreur. Préoccupé par les mouvements des carbonari et par la révolte née à l’intérieur de l’armée, le roi Ferdinand au mois de juillet 1720, accorda une constitution qui fut cependant abolie au retour du congrès de Lubiana, quand il se fit précéder à Naples par les troupes autrichiennes. Le meurtre de deux officiers arrêtés pour conspiration contre l’état ne découragea pas le mouvement de libération mais il alimenta la naissance de nombreuses sectes des carbonari aussi dans les Pouilles.

La domination Normande, Souabe, Angevine et Aragonaise en Pouilles

La domination Normande, Souabe, Angevine et Aragonaise en Pouilles

Les premiers Normands qui arrivèrent en Italie constituaient un groupe de pèlerins qui revenus de la Terre Sainte débarquèrent en 1016 à Salerno et aidèrent le prince à se libérer des Sarrasins. Successivement ils passèrent au service des princes lombardes contre le gouvernement byzantin et ils s’emparèrent graduellement de tout le midi en unifiant les Pouilles d’abord comme comté et puis comme duché.

histoire-maison-photo-pouilles_062Les Normands construisirent de nombreuses églises et cathédrales en style roman typique des Pouilles; cependant il est assez difficile d’établir leur datation qui parfois est faite remonter à leur époque de construction, d’autres fois à leur consécration pendant que d’autres fois encore, malgré les épigraphes pariétales qui attestent leur existence dans cette période, elles étaient déjà préexistants à leur arrivée.

Lorsqu’ils arrivèrent dans les Pouilles, ils édifièrent en 1039 l’église de S. Maria de Siponto, en 1044 la cathédrale de S. Pierre à Bisceglie et en 1045 l’Église de S. Maria al Mare sur l’île il S. Nicola aux Tremiti fut consacrée par l’évêque de Dragonara.

Quand en 1070 ils conquirent le Salento, ils édifièrent en 1071 la cathédrale d’Otranto et de Tarente, en 1081 la Basilique de S. Nicola de Bari, en 1107 la cathédrale de Monopoli et puis beaucoup d’autres encore éparpillées dans toutes les Pouilles.

Après la domination normande, les habitants des Pouilles connurent aussi celle souabe, de 1194 à 1266, d’abord avec Enrico VI qui gouverna seulement de 1194 à 1197 et puis de Frédéric II qui en 1198, a seulement 4 ans, fut couronné roi de la Sicile et duc des Pouilles. Il commença à guider le royaume à l’âge de 14 ans et quelques mois plus tard il épousa Constance d’Aragon de 24 ans, fille d’Alfonso II. Homme de grande culture Frédéric II a été un des souverains les plus complexes: polyédrique et versatile, homme d’État mince et rusé, avec la personnalité la plus considérable de son siècle, il gouverna l’empire pour bien 30 ans. Pendant son long royaume il mena une lutte excédée contre la papauté hostile à sa conception laïque de l’état et à l’unification du royaume de la Sicile à l’empire Romain Allemand. Extrêmement fatigué par ses batailles, il abandonna la scène en 1250 en laissant aux générations futures un patrimoine culturel extraordinaire dans les arts, dans les sciences, dans la philosophie et surtout dans la littérature étant donné que dans sa cour il avait donné origine à l’École Sicilienne de laquelle naîtront les premiers vers de la nouvelle langue vulgaire italienne, celle sicilienne des Pouilles. Dante Alighieri lui rendra mérite de cette initiative dans son De Vulgari Eloquentia. Il fit des Pouilles le centre de son royaume et il y laissa de nombreux châteaux où il passait bonne partie de l’année et où il se retirait après chaque campagne militaire. Sa présence est témoignée par le splendide palais royal de Foggia, mais aussi par la forteresse de Lucera où environ huit-mille Sarrasins faisaient la garde à son trésor, à sa Monnaie, mais aussi à son harem.

Charles I donna origine à la dynastie des Angevins qui dura de 1266 à 1442. Il transféra la capitale du Royaume à Naples en provoquant un marginalisation des Pouilles aggravée par le rechange des inféodations au bénéfice des nouveaux barons. Pour cette raison l’histoire des Pouilles de cette période est privée de nouvelles et elle est marquée par un appauvrissement progressif et par la forte pression fiscale royale.

La domination Aragonaise commença avec Alfonso IV d’Aragon I de Naples, qui réussit à unifier le Royaume de Naples avec celui de la Sicile. Il rétablît l’administration de l’État et il organisa aussi les Universitates, les nistri actuels communs, en les autorisant à se munir de propres statuts. Il réforma l’ordre judiciaire en fondant l’ Audience Sacrée de la Terre de Bari et de la Terre d’Otranto et il renforça le Tribunal de la Chambre Royale. À sa mort en 1458 le royaume fut de nouveau partagé: Son fils Ferdinand I nommé Ferrante obtint le Royaume de Naples pendant que celui de la Sicile fut confié à son frère Giovanni di Pastiglia qui à sa mort le transmit à son fils Ferdinand II, dit le Catholique. Ce fut sous le royaume de Ferrante qu’au mois d’août 1480 les Turcs assiégèrent et pillèrent Otranto en massacrant les hommes, en violentant les femmes et en égorgeant les enfants. D’environ 13000 habitants il en restèrent seulement 800 qui préférèrent le martyre à la conversion religieuse. À la fin, le duc de la Calabre avec une armée d’aragonais réussit à abattre l’armée turque dont la flotte s’était déjà retirée à la nouvelle de la mort de Mahomet II.

Les Pouilles dans la période des invasions barbares

Les Pouilles dans la période des invasions barbares

 La période comprise entre 455 et l’an 1000 environ, fut caractérisée par les invasions de l’Italie et donc aussi des Pouilles, de la part de nombreuses populations barbares

La chute de l’empire Romain d’occident que l’on fait remonter en 476 à Odoacre roi des Eruliens, ne comporta pour les populations des Pouilles ni guerres ni contrastes d’autre genre avec les nouveaux dominateurs, puisque le nouveau roi ne se poussa pas jusqu’à notre région mais il se limita seulement à envoyer quelques garnisons qui garantissaient le prélèvement fiscal déjà dû par les propriétaires terriers pendant l’empire.

photo-pouilles_040En  494 Odoacre fut battu par le roi des Ostrogotes Théodoric qui pendant son royaume garantit une période de relatif bien-être dû à une reprise des activités productives et commerciales. Cependant la prospérité et la paix ne durèrent pas longtemps puisque en 547 les Goths guidés par Totila, après avoir conquis Naples et Rome, se poussèrent vers l’Italie méridionale et ils dévastèrent beaucoup de villes parmi lesquelles Otranto, Lecce, Brindisi, Tarente et Canne. L’expansion des Goths fut arrêtée en 552 par Justinien, empereur de Constantinople, qui envoya une armée guidée par Narsete qui près de Gubbio tua Totila. Les Pouilles furent dévastées par la domination gothique: l’économie était dévastée, les campagnes abandonnées, le commerce appauvri et la population à cause de la pénurie de nourriture était réduite à la faim et contrainte à se nourrir de tubercules et baies.

À partir de 553 les Pouilles devinrent une domination byzantine et leurs population déjà épuisées par la guerre précédente, fut réduite dans des conditions misérables à cause des lourdes taxations.  Cette domination, même en s’alternant pour presque cinq siècles avec celle lombarde, ne laissa pas de traces significatives si non en ce qui concerne les influences artistiques sur notre culture et architecture et dans la présence contextuelle du monachisme bénédictin de tradition latine avec celle Brésilienne de rite grec. Au IXème siècle, les premiers Sarrasins arrivèrent sur nos côtes, lesquels en 838 pillèrent Brindisi et en 840 occupèrent Tarente. En 847 l’émir Kalfun occupa Bari où il fonda un petit état arabe en y installant 24 forteresses, en équipant une flotte puissante et en faisant construire une mosquée. Ce fut seulement après avoir perdu beaucoup de villes importantes que les princes lombardes terminèrent de se faire la guerre et ils demandèrent de l’aide au pape Leone IV auprès de l’empereur Lotario I qui en 849 envoya en Italie son fils Ludovic II. Seulement après une série de guerres en 871, Bari fut libérée définitivement par les Sarrasins. Après la domination des Francs, les Pouilles connurent de nouveau la domination des Byzantins et puis celle des Othons, empereurs de la Saxe.

Les Pouilles dans l’antiquité: VI-I millénaire av. J.-C.

Les Pouilles dans l’antiquité: VI-I millénaire av. J.-C.

Ce fut au cours du IIIème millénaire av. J.-C. que les populations provenant de l’Europe centrale traversèrent l’Italie et occupèrent les régions centrales-méridionales. Ce fut au cours du IIème millénaire que ces peuples nommés génériquement italiques assumèrent des noms différents selon le lieu qu’ils occupèrent: Ombriens en Ombrie, Picéniens dans les Marques, Sabiniens, Latins et Volsciens respectivement dans le dans le haut, moyen et bas Latium, dans les Pouilles Apuliens et ainsi de suite. En 1900 av. J.-C. un autre peuple, Les Lyrico-Japygiens, provenant des Balkans, s’installèrent, avec les Ausoni-Opiciens provenant de la Campanie, dans les Pouilles. Ils furent définis italiques par Strabone Apuli. Les Arcadiens abordèrent successivement sur les côtes des Pouilles en 1800 av. J.-C., les Mycéniens en 1600 av. J.-C., les Égéens-Crétois en 1400 av. J.-C. et finalement les Japygiens de deuxième génération qui peuvent bien être considérés nos aïeux les plus directs. Selon la légende ces derniers débarquèrent en Sicile, guidés par Japyge, pour revendiquer la mort du roi crétois Minos mais pendant le voyage de retour leurs navires naufragèrent sur les côtes des Pouilles en les obligeant à s’arrêter sur la terre ferme et à créer de nombreuses villes parmi lesquelles les plus importantes sont Uria (Oria) et Satyrion qui devint plus tard Tarente.

Ma come navigando giunsero all’altezza della Japigia , una grande tempesta li sorprese e li gettò sul litorale; ed essendosi sconquassate le navi, poiché non appariva loro nessun mezzo per tornare a Creta, rimasero lì fondando la città di Uria e- mutato nome- dai Cretesi divennero Japigi ed invece di isolani, continentali. Muovendo dalla città di Uria, colonizzarono altre città”.

Hérodote, Histoires,, VII, 170

Cependant il est très probable que les Égéens-Crétois aient voulu s’approprier territorialement et mythologiquement de ces nouvelles terres en inventant ainsi le héros Japygien.

La véritable transmigration de Japigi a eu lieu seulement à partir du XIème siècle av. J.-C. quand les Dauniens, Peuces et Messapiens débarquèrent sur nos côtes. Successivement arrivèrent les Laconiens ou Lacédémoniens et les Spartiates Partenti qui fondèrent Tarente et contribuèrent à la naissance de la civilisation de la Grande Grèce.

Les Dauniens

La première population provenant de l’Illyrie s’établit sur les côtes des Pouilles au IXème siècle av. J.-C. Guidés par Dauno frère de Peucezio, ils occupèrent les terres délimitées au sud par l’Ofanto et au nord par Fortore en chassant les anciens Apuliens Italiques qui se retirèrent dans l’arrière-pays. Parmi les plus importantes villes dauniennes ont doit nommer Arpi, Canosa, Lucera, Ordona, Salapia Vetus, Venosa, Accadia, Canne, Cerignola, Peschici, Rodi Garganico, S. Giovanni Rotondo et Vieste.

 Les Peuces

Guidé par Peucezio, ils se fixèrent dans les Pouilles à partir su Xème siècle et selon Strabone ils s’installèrent « dans ce trait de l’Apulia centrale comprise entre Bari et Egnaziae à l’intérieur jusqu’à Silvium » en chassant les premières populations Illyriennes qui s’y étaient installées quatre ou cinq siècles avant. Parmi les établissement peuciens les plus importants, nous citons Bari, Ceglie del Campo, Egnazia, Monte Sannace, Ruvo, Trani, Palo del Colle, Minervino, Molfetta, Monopoli, Giovinazzo, Bitonto, Corato, Andria et Altamura.

 
 Les Messapiens

Selon la légende ils arrivèrent dans les Pouilles, à partir du IXème siècle av. J.-C., guidés par Messapo, fils de Neptune et frère de Taras et ils se fixèrent dans la zone comprise entre Tarente, Brindisi et Leuca. Ils se mêlèrent avec les populations préexistantes jusqu’au point qu’en recherchant l’histoire d’une ville, on retrouve souvent la formule : ville messapienne d’ancienne origine « Japyge ». les plus importants centres messapiens sont: Brindisi, Gallipoli, Lecce, Otranto, Leuca, Patù, Vaste, Nardò, Ostini, etc.

Les Lacons

Ils venaient du Péloponnèse et ils s’installèrent sur le littoral ionien, tyrrhénien, bruzien, lucanien et sicilien à partir du VIIIème siècle av. J.-C. Ils donnèrent origine à une nouvelle culture qui s’appelait Megàle Ellàs du nom du pays de provenance, c’est-à-dire Grande Grèce, pour la distinguer de celle thessalienne d’Ellàs c’est-à-dire Grèce.

Selon Antioco de Syracuse, Tarente fut fondée par Falanto qui guida un groupe de Spartiates nommés Partenì, c’est-à-dire jeunes frappés par l’infamie d’être nés des rapports extraconjugaux des propres mères avec des colons de la ville pendant l’absence de leurs maris engagés dans la guerre messena. Le nom de la ville dérive cependant de Taras, héros d’origine crétoise miraculeusement sauvé par le père Neptune pendant une tempête.

Dionigi d’Alicarnasso dans Histoire de Rome, écrivait :

« Les Partenois naviguèrent donc avec Falanto vers les côtes ioniennes, où les barbares et les Japygiens s’étaient établis. Ces Japygiens, selon la tradition, étaient ces Crétois qui, arrivés trois-cents années avant en Sicile avec Minasse, après sa mort, commandés par Japyge, étaient repartis vers Crête, mais sur la voie du retour, surpris par une tempête, ils étaient terminés sur le littoral ionien. » 

L’expression Grande Grèce est utilisée par les historiens pour indiquer les villes grecques qui se sont formées en Lucanie, Calabre, Campanie, Latium et Pouilles. Même si dans cette dernière les grecs fondèrent seulement Tarente sur le littoral ionien (706 av. J.-C.) et Otranto sur l’Adriatique, leur domination qui dura quatre-cinq siècles influença considérablement la culture des populations japygiennes-messapiennes qui s’y étaient établies. Les migrations les plus massives, vers l’Italie Méridionale, remonteraient au VIIIème siècle av. J.-C. et elles furent déterminées soit par des facteurs extérieurs comme par exemple la fermeture des ports persans aux navires grecs soit par des facteurs intérieurs, c’est-à-dire dus à une augmentation de la population grecque et à une pénurie des ressources alimentaires qui la poussa à émigrer vers les nouvelles et proches terres dont les commerçants qui les avaient fréquentées en décantaient les innombrables qualités: terre fertile, mer riche de poissons et artisanat et commerce évolué.

Les aborigènes n’acceptèrent pas la nouvelle population et cela est démontré par le fait que les guerres entre les deux peuples au cours des siècles furent nombreuses. Parmi les plus importantes, il y eu la guerre combattue autour du 500 av. J.-C. et qui termina avec la victoire de Tarente sur les Messapiens et celle combattue en 463 a. J.-C. quand les Messapiens mirent en acte leur vengeance sur les tarentins qui cependant, en 460 av. J.-C., reprirent la revanche. Cet évènement est témoigné  par une donation de la ville grecque à Delfi constituée par un groupe en bronze qui représentait Opis, roi des Japygiens, au moment d’être tué par Falanto , fondateur mythique de Tarente. Ce fut à partir de 404 av.J.-C  , c’est-à-dire après la défaite d’Athènes au cours de la guerre du Péloponnèse, que Tarente vécut son moment de plus grande splendeur pendant lequel elle fut investie par une influence intense et durable de la culture grecque qui la porta à son hellénisation.

Les guerres entre Tarentins et Messapiens terminèrent seulement avec l’arrivée de Rome qui les contraignit à donner naissance avec les Italiques, à une ligue anti-romaine. Mais Rome était désormais devenue trop puissante, jusqu’à prendre le dessus d’abord sur les Tarentins en 275 av. J.-C. et puis sur les Messapiens en transformant Brindisi, une de leurs plus importantes villes, dans une colonie romaine.

 

 Les Romains

Ce fut l’exigence d’avoir une ouverture sur la Méditerranée, pour bloquer les Carthaginois, à pousser les Romains à conquérir l’Apulia qui était pressée au nord par les Samnites, à l’ouest par les Lucains et au sud par Tarente. Selon Tito Livio l’explosion de la deuxième guerre samnite en 326 av. J.-C. , créa le premier contact entre Rome et L’Apulia. Ce fut dans cette période que l’on construisit  la célèbre Via Appia qui réunissait Rome aux plus importants centres des Pouilles et qui chaque 30-40 km était munie de stations qui avaient tout le nécessaire pour le repos des chevaux et des hommes.

La défaite des Samnites et les luttes continues entre Messapiens et Tarentins permirent aux Romains l’unification culturelle et civile de différentes lignées.

Avec la deuxième guerre punique ou guerre hannibalique, cette unification fut interrompue par Hannibal qui en 216 av. J.-C. à Canne eut l’avantage sur Rome. Après cette guerre les rapports entre Rome et les villes apuliennes soumises améliorèrent puisque les Romains respectèrent leur langue, leurs traditions et leur autonomie administrative.

Sous Trajan, on eut au-delà qu’un splendide gouvernement compris entre 98-117 aussi la construction de l’ Appia Traiana c’est-à-dire un prolongement de l’Appia Ancienne qui réunissait Benevento à Brindisi en passant par des importants centres commerciaux comme Canosa, Canne et Bari.

Au IIIème siècle les premiers municipia se formèrent, c’est-à-dire des structures locales administratives dirigées par une curie, ainsi que les provinces qui avaient leurs propres dirigeants de nomination royale et élective.

Entre le IIIème et IVème siècle, l’empire allait vers sa ruine malgré les nombreuses tentatives de Dioclétien (284-305),  Constantin le Grand (306-337) et Théodose le Grand (379-395).

Entre 455 et 475, 9 empereurs s’alternèrent à la guide de l’empire Romain d’Occident, le dernier desquels Romulus Augustolo, fut élevé à la dignité impériale par le père Oreste, commandant de l’armée, quand il avait seulement 14 ans. En 476, Odoacre, roi des Eruliens, en tuant Oreste et en exilant son fils, porta l’empire Romain d’Occident à sa décadence définitive.

Les Pouilles préhistoriques: Il y a 600.000 années – 6000 av. J.-C.

Les Pouilles préhistoriques: Il y a 600.000 années – 6000 av. J.-C.

La préhistoire est la dernière phase de l’ère quaternaire qui commence il y a 600.000 années et qui comprend la période qui s’étend de l’apparition des premiers hominiens nommés protoanthropiens jusqu’au début de la préhistoire, c’est-à-dire jusqu’aux premiers documents écrits qui en Mésopotamie remontent au 3500 av. J.-C., en Europe centrale au 2500 av.J.-C. et dans l’Hellade au 1000 av.J.-C. Il faut aussi souligner, cependant, que ces références temporales ne doivent pas être interprétées en sens absolu, mais de façon plus élastique étant donné qu’elles changent sur la base des différentes civilisations. En effet dans les Pouilles les premières inscriptions remontent à la période iapygienne-messapienne, c’est-à-dire au Vème siècle av. J.-C.

photo-pouilles_063La préhistoire est subdivisée en deux sous-ères des époques géologiques (pléistocène et holocène) et en six périodes :

  • le Paléolithique inférieur (il y a 600.000-190.000 années) est une époque très obscure, dominée par les hominiens protoanthropiens de la race Homo Habilis qui ont comme instrument lithique le coup-de-poing, une grosse pierre à forme d’amande utilisée comme hache manuelle.
  •  De cette époque nous n’avons aucun reste humain mais seulement quelques coup-de-poing remontant à il y a environ 300.000 années et retrouvés au Riparo esterno di Pagliacci sur le promontoire garganique et dans les alentours de la Grotta dell’Alto sur le littoral ionien.
  • Le Paléolithique moyen (il y a 190.000-90.000 années) est dominé par l’Homo erectus, auquel appartient la plus ancienne découverte humaine des Pouilles remontant à cette période, la dent d’un enfant retrouvée dans une grotte dans le Salento.
  • Le Paléolithique supérieur (il y a 90.000-12.000 années) est dominé par les hominiens phaneranthropiens de la race homo sapiens fossilis. De cette période sont aussi la Grotte de S. Croce près de Risceglie, celle des Veneri de Parabita, la Grotte Romanelli et la Grotte Pagliacci dans laquelle a été retrouvé le squelette d’un jeune guerrier recouvert par une couche d’ocre.
  • Le Mésolithique (10.000 av. J.-C. -6000 av. J.-C.) est dominé par les hominiens pharenanthropiens de la race Homo sapiens et il est caractérisé par la stabilisation des conditions climatiques. La découverte la plus significative remontant à cette période est la Grotte Zinzulusa.
  • Le Néolithique (6000 av. J.-C.. -2500 av. J.-C.)  est dominé par la race Homo sapiens sapiens et il est caractérisé par le recul des glaciers qui ont transformé les steppes en grandes forêts en améliorant les conditions de vie humaine et en favorisant l’apparition des premiers animaux domestiques. Á cette période remontent aussi la Coppa Nevigata  et Grotta Scaloria au sud de Manfredonia, Cala Tramontana sur les Tremiti, S. Candida au sud de Bari, Grotta dei Cervi à Port Badisco  près d’Otranto et dans l’arrière-pays le village de Serra Alto près de Matera.
  • L’Énéolithique ou Âge des Métaux  (depuis 2500 av. J.-C.) se distingue en âge du Cuivre, du Bronze et du Fer et il est dominée par la race Homo sapiens sapiens. Dans cette période l’emploi des métaux permit une augmentation des échanges dans les pays de la Méditerranée en favorisant, ainsi l’émigration de beaucoup de populations qui se déversèrent sur les côtes des Pouilles en quête de métaux.

Histoire des Pouilles

Histoire des Pouilles

L’histoire de la terre, et donc aussi celle des Pouilles peut être divisée en 5 ères:

  • l’archaïque, primordiale ou archéozoïque qui dure 4 millions d’années et s’identifie avec la période précambrienne;
  • la primaire ou paléozoïque qui dure 375 millions d’années et comprend les périodes cambrienne, ordovicienne, silurienne, dévonienne, carbonifère et permienne;
  • la secondaire ou mésozoïque qui dure 160 millions d’années et comprend la période triasique, jurassique et crétacé;
  • la tertiaire ou cénozoïque qui dure 60 millions d’années et comprend la période paléocène, éocène, oligocène, miocène et pliocène;
  • la quaternaire, néozoïque ou anthropomorphique qui dure 1 million d’années pendant lesquelles naît l’homme et elle comprend la période pléistocène et holocène au cours desquelles commencent respectivement la préhistoire et l’histoire.

Les Pouilles sont une des plus anciennes régions italiennes: elle sont nées il y a environ 11 millions d’années pendant l’ère cénozoïque au début du pliocène. Dans cette période les Pouilles se détachèrent du continent en donnant origine à deux îles, la « Garganica » et la « Murgiana » qui se réunirent successivement au reste de la péninsule.

Pendant l’holocène, il y a environ 12 millions d’années, le dernier recul des glaciers fit baisser le niveau des eaux qui dans quelques cas disparurent totalement comme il arriva dans le bassin de l’Adriatique, qui devint le continent Adriatide.

Ceci favorisa le déplacement des premiers hominiens du centre de l’Europe dans la région garganique. Avec la dernière glaciation, les migrations terminèrent en conséquence de l’inondation de la vallée qui donna origine à la Mer Adriatique.